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Causes et principes de la paraplégie

Les paraplégies sont causées par des lésions de la moelle épinière. Lorsqu’il y a une lésion de la moelle, les structures nerveuses situées sous la lésion ne fonctionnent plus et les muscles qui en dépendent non plus.

Les causes traumatiques sont les causes les plus fréquentes de lésion de la moelle, elles sont responsables de plus de la moitié des cas de paraplégies. Il s’agit par exemple d’accident de la voie publique avec traumatisme rachidien et section médullaire. Mais il y a aussi des causes médicales comme des causes infectieuses ou parasitaires, causes vasculaires, causes tumorales.

Un traumatisme est une modification physiologique et anatomique, locale ou générale, qui suit une agression physique brutale de l’organisme. Les traumatismes graves entraînent des atteintes des muscles, des tendons, des vaisseaux, des nerfs avec des répercussions locales (hématomes, douleurs, hémorragies, oedèmes). Si les centres nerveux ou des organes vitaux sont touchés (cœur, poumons, reins, foie), les conséquences peuvent être générales (traumatismes crânien avec pertes de connaissance, état de choc, coma voire mort).

 

       Les traumatismes médullaires peuvent être la conséquence d’une fracture grave du rachis au niveau d’une ou plusieurs vertèbres.

Le déplacement du corps vertébral peut entraîner la section et la compression de toute ou seulement une partie d’un segment de moelle épinière ou bien des racines rachidiennes.

Un spondylolisthésis ou une hernie discale produisent aussi des compressions rachidiennes ou médullaires. Le niveau cervical et la charnière lombo-sacrée sont les segments les plus exposés.

L’étude clinique du blessé comprend :

-la palpation pour rechercher des zones douloureuses

(cervicalgie, dorsalgie, lombargie,névralgie) ou un décalage en escalier des apophyses épineuses (pointes osseuse soudées derrière une vertèbre) ou une contracture musculaire ;

-l’auscultation( recherche de troubles du rythme respiratoire ou cardiaque) ;

-l’interrogatoire et la percussion pour rechercher des symptômes de déficits moteurs partiels ou totaux (parésie, paralysie) ou sensoriels (paresthésie, anesthésie)

L’étendue des séquelles neurologiques dépend de la hauteur de la lésion de la moelle épinière.

       Ensuite, la moelle épinière est enveloppée par des membranes souples, les méninges, contenant un liquide, le liquide céphalo-rachidien.

Les méninges, le liquide et la colonne vertébrale qui l’entoure permettent d’absorber les chocs. Malgré cet important « dispositif de sécurité »,  un traumatisme peut léser la moelle de différentes façons.

Ces lésions médullaires peuvent être : une compression, de la moelle épinière, à l’intérieur du canal rachidien, dilacération par un recul de la vertèbre entière, ou par un fragment osseux détaché de la vertèbre.

A cela peut s’ajouter un épanchement de sang (hématome) qui abîme les tissus environnants, ou au contraire un arrêt de la circulation sanguine ( ischémie) qui perturbe l’apport en nutriments et en oxygène. Tout cela « stresse » les cellules de la moelle et provoque une réaction inflammatoire. L’organisme produit alors des molécules toxiques. Enfin, une cicatrice se forme et va en réalité empêcher les neurones sectionnés de se régénérer, en créant un effet barrière.

Donc au niveau de l’étage, ou siège, de la lésion, les neurones sont détruits ou abîmés et ne fonctionnent plus, en dessous de la lésion, les neurones ne communiquent plus avec le cerveau.

COUPE TRANSVERSALE DE LA MOELLE EPINIERE

RESEAU NERVEUX

EMPLACEMENT DES DEUX CHARNIERES

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