
Les opérations
En effet de nos jours on peut constater que certains cas de paraplégie ont pu retrouver une certaine mobilité grâce à des interventions chirurgicales rares dont certaines sont toujours en phase d’expérimentation.
Certains essais cliniques sont concluants comme le montre les travaux du centre de neuro-prothèses de l’EPFL. Des chercheurs ont réussi à faire remarcher des rats paraplégiques et même à favoriser la repousse de fibres nerveuses dans leur moelle épinière et leur cerveau, grâce à des stimulations électrochimiques. Tout est détaillé ci-dessous :

Une autre piste totalement différente explorée est celle suivie depuis une vingtaine d’années par Martin Schwab, président du centre de neurosciences à Zurich. Dans l’enveloppe de fibres nerveuses de la moelle épinière et du cerveau, des scientifiques ont en effet découvert qu’il existait une protéine qui empêche normalement la croissance des nerfs. Ils l’ont appelée « Nogo ». Ils ont alors élaboré une substance « anti-Nogo » qui bloque ce frein et permet ainsi aux nerfs de se régénérer. Les tous premiers essais cliniques offrent des résultats concluants, ils montrent aussi que les lésions de la moelle épinière ne sont pas forcément irréversibles, dans un avenir proche.
Une autogreffe de cellules nasales, a permis à un paraplégique de remarcher. Cet homme est la première personne au monde à se rétablir d’une déchirure totale des tissus nerveux de la colonne vertébrale.
Opéré en 2012, le patient peut (en 2014) marcher avec un déambulateur et reprendre une vie presque normale.
En effet les cellules olfactives ont la capacité de se régénérer constamment car ce sont des cellules qui sont exposées à l’air, aux microbes, aux poussières, ainsi elles se renouvellent dans le tissu olfactif des adultes.
Ainsi, elles ont attiré l’attention des chercheurs en médecine régénérative, qui depuis une douzaine d’années recherchent un moyen de les employer pour reconstruire les tissus nerveux. Les chirurgiens ont prélevé des cellules nerveuses de la muqueuse nasale du patient, appelées cellules olfactives engainantes, puis les lui ont implantées dans la moelle épinière, au niveau de la lésion. Là, ces cellules ont régénéré les nerfs, formant une sorte de pont entre les fibres nerveuses à l’endroit où elles avaient été sectionnées.

Avant l'opération 5 semaines après l'opération 5 mois après l'opération
Le patient est désormais capable de faire bouger ses hanches et, sur le côté gauche, il bénéficie d’un rétablissement considérable des muscles de la jambe.
Cependant cette intervention chirurgicale doit être considérée avec prudence. Bien que son résultat soit en effet révolutionnaire, ce traitement n’a pour l’instant eu d’effet que sur un seul patient. Seul un véritable essai clinique permettra de montrer que c’est bien ce traitement qui a fait fonctionner la moelle épinière de nouveau.
Ainsi, en ce qui concerne les opérations, nous ne pouvons pas à présent compter pleinement sur elles car elles sont soit encore en phase d’expérimentation, soit elles n’ont été réussies que sur certains cas.